- 05 Sep 2025
« L’avenir, tu n’as pas à le prévoir, mais à le permettre. »
Cette phrase d’Antoine de Saint-Exupéry guide depuis plusieurs années la démarche de Bruce Febvret, fondateur de O’Sitoit, membre fondateur de Wewise, un collectif engagé dans la décarbonation.
Depuis 2018, il incarne une vision résolument tournée vers l’action, en expérimentant au quotidien une stratégie de mobilité électrique solaire cohérente, accessible et duplicable.
La genèse d’un engagement
Tout a commencé avec une conviction simple mais structurante : « La décarbonation passera par la réduction de nos consommations d’énergie et par le remplacement des énergies fossiles par de l’électricité décarbonée. »
C’est en 2013, à l’occasion du lancement de la Renault Zoé, que Bruce décide de conjuguer énergie photovoltaïque et mobilité électrique. « Nous avons installé notre premier carport solaire sur le site d’Aiserey. Depuis 2013, il produit 10 MWh par an, soit de quoi faire 50 000 km en voiture. »
Cette vision, il l’applique d’abord à lui-même : « Avant de franchir le pas du tout-électrique en 2018, je me suis demandé si je pouvais faire mes déplacements professionnels en train. Malheureusement, en Haute-Savoie, le ferroviaire est peu développé. Alors j’ai choisi de rouler électrique, avec du solaire produit sur nos sites. »
La mobilité électrique n’est pas une contrainte, c’est une responsabilité environnementale
Avec plus de 60 000 km parcourus chaque année, Bruce est bien placé pour tordre le cou aux idées reçues :
« On me disait que l’électrique, c’était bon pour les petits trajets. Moi je fais 55 à 65 000 km par an, sur quatre sites (La Roche-sur-Foron, Lyon, Clermont-Ferrand, Aiserey), et je roule 100 % électrique. »
Sur le plan de l’usage, la mobilité électrique solaire offre des atouts qu’il résume en une formule simple :
« En thermique, on s’arrête pour recharger. En électrique, on se recharge lorsqu’on s’arrête. »
Tous les sites d’O’Sitoit, membre fondateur de Wewise, sont aujourd’hui équipés de bornes de recharge solaires AC 22 kW. Et les grands trajets ?
« Je m’arrête toutes les deux heures, 15 à 20 minutes. Ça permet de traiter un mail ou de passer un appel. Ce n’est pas une perte de temps, c’est une autre manière de se déplacer et de gérer son temps. »
Cohérence écologique et alignement des valeurs
« Nous ne produisons pas d’hydrocarbures. Mais nous produisons de l’électricité photovoltaïque. C’est donc plus cohérent de rouler solaire. » Cette cohérence, Bruce Febvret la place au cœur de sa stratégie de transition énergétique.
Le couplage entre véhicule électrique et énergie photovoltaïque s’inscrit dans une logique circulaire d’autoconsommation, de réduction de la dépendance énergétique, et de maîtrise de l’empreinte carbone. C’est une vision intégrée de la décarbonation, qui se construit par étapes, sans dogmatisme.
Économie d’énergie : une réalité mesurable
Au-delà des convictions, le dirigeant met en avant les résultats concrets obtenus depuis son passage à l’électrique :
« Je fais de vraies économies. Je dépensais 7680 € par an en carburant fossile. Aujourd’hui, c’est 3960 € de recharges électriques. Et en plus, je n’ai jamais changé les plaquettes de frein, après 376 000 km. »
Pourquoi ? « Le frein moteur est très puissant. Je freine moins, donc j’use moins. Et j’économise une révision sur deux annuellement, par rapport à un moteur thermique. »
Le bénéfice n’est pas seulement économique : « Les poussières de frein sont très polluantes. Moins freiner, c’est aussi polluer moins. »
Une dynamique collective, pas un modèle imposé
« Je ne voulais pas imposer le véhicule électrique. Je préfère donner envie que contraindre. » Résultat : deux collaborateurs ont, depuis 2023, choisi un véhicule de fonction électrique, avec un usage de 40 000 km par an. « Ils sont très satisfaits. »
O’Sitoit, membre fondateur de Wewise, a récemment formalisé cette stratégie avec une car policy : « Nous commençons par les véhicules individuels, les commerciaux, les chefs de projet. Pour les fourgons, ce n’est pas encore adapté : trop de poids, pas assez d’autonomie. Mais on y viendra. »
Pourquoi associer nucléaire et solaire ?
Interrogé sur le rôle du nucléaire, Bruce se veut clair : « Arrêtons d’opposer le nucléaire et le solaire. Nous avons besoin des deux. »
« Le parc nucléaire actuel est amorti, il nous aide à engager la transition. Mais les nouveaux réacteurs (EPR) ne seront là qu’en 2035–2040. Et la Cour des comptes estime que leur électricité coûtera 120 €/MWh, contre 60 €/MWh pour du solaire avec stockage. »
La mobilité électrique solaire est donc une solution disponible ici et maintenant, à coût maîtrisé, avec un fort impact en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Réduire la dépendance, augmenter la compétitivité
« En produisant notre électricité, on gagne en souveraineté énergétique. Aujourd’hui, on achète nos carburants à des pays pas toujours amis. Ce n’est pas durable. »
La stratégie de mobilité électrique solaire permet à O’Sitoit, membre fondateur de Wewise, de réduire sa dépendance aux énergies fossiles, tout en maîtrisant ses charges d’exploitation. Cela renforce la compétitivité à long terme.
« On parle beaucoup de patriotisme économique. Rouler solaire, c’est du concret. »
Agir, plutôt que débattre
Face aux critiques sur le solaire, parfois relayées jusque sur les bancs de l’Assemblée Nationale, Bruce répond par l’expérience :
« Le meilleur argument, c’est le pragmatisme. Ce qu’on fait chez O’Sitoit, membre fondateur de Wewise, c’est reproductible, efficace et mesurable. »
Il appelle à dépasser les logiques partisanes : « La guéguerre entre nucléaire et renouvelables ne fait que ralentir la sortie des fossiles. Ce n’est pas à la hauteur des enjeux climatiques. »
Mobilité électrique solaire : un modèle à suivre
En combinant véhicule électrique, carport solaire, recharge sur site et énergie renouvelable, O’Sitoit, membre fondateur de Wewise, construit un modèle de sobriété carbone aligné avec ses activités. Cette stratégie permet :
- une réduction massive des émissions de CO₂
- des économies d’énergie substantielles
- une meilleure indépendance énergétique
- un alignement fort entre discours et actions
Quels véhicules électriques pour un usage intensif ?
Dans le cadre de sa démarche de mobilité électrique solaire, Bruce Febvret a testé plusieurs modèles de véhicules électriques adaptés à une utilisation professionnelle exigeante. Son retour d’expérience est précieux pour les entreprises qui s’interrogent sur la pertinence de cette transition.
« Je roule depuis 2018 en voiture électrique. Je fais 60 000 km par an, et après plus de 370 000 km, la batterie tient encore très bien. »
Cette performance prouve la durabilité des véhicules électriques modernes lorsqu’ils sont bien utilisés et bien entretenus.
Pour les déplacements longs, la priorité est donnée à l’efficience :
« Je ne cherche pas la puissance, je cherche l’autonomie. En hiver, sur autoroute, je peux faire entre 350 et 400 km avec une seule charge. Et je me recharge pendant les pauses, sur des superchargeurs ou au bureau. »
En revanche, Bruce reste réaliste quant à l’électrification des véhicules utilitaires :
« Pour les fourgons, on n’y est pas encore. L’autonomie est trop faible et la charge utile est pénalisée. On attend que la technologie évolue. On ne veut pas électrifier pour le principe, on veut que ce soit cohérent. »
La démarche portée par O’Sitoit, membre fondateur de Wewise, et son dirigeant montre que la mobilité électrique solaire n’est ni une utopie, ni un effet d’annonce. C’est une solution pragmatique, économiquement viable et écologiquement responsable, déjà en place sur plusieurs sites et pour plusieurs profils d’utilisateurs.
Rouler électrique permet de réduire les émissions, de limiter les coûts d’exploitation, de maîtriser sa consommation énergétique et de valoriser l’énergie photovoltaïque produite sur place. C’est une stratégie de décarbonation cohérente avec les valeurs d’indépendance, de sobriété et d’engagement que défend O’Sitoit, membre fondateur de Wewise, notamment à travers son rôle au sein de Wewise.
Comme le résume Bruce Febvret :
« Le meilleur argument, c’est l’exemple. On ne prétend pas avoir toutes les réponses, mais on agit. Et ça, ça change tout. »